Convalescence, vacances et diverses nouveautés dans ma vie perso ne m’ont pas laissé beaucoup de temps de création ce mois-ci. Je m’accroche toujours, et je constate qu’il y a quand-même des choses qui avancent.
La très grosse montagne qui s’avance sur l’horizon de ma créativité est « La Diaspora Mécanique », qui a désormais un emblème, et qui rassemble pour l’instant trois fragments (deux anciens et un nouveau). J’ai hâte d’avoir plus de temps à consacrer à ce futur très enthousiasmant pour mon multivers. (Détails plus bas.)
J’évacue ça d’abord parce qu’il n’y a rien de vraiment nouveau : j’ai consacré très peu de temps à « Shattered Realm » ce mois-ci, mais je reste sur la même mire que précédemment. Le système de sauvegarde côté serveur avance, mais c’est un peu tout.
Idem, dans la lignée du mois précédent, le projet des « Énigmes Archaïque » a été un peu continué, mais ici aussi, c’est juste par manque de temps alloué que le projet fait l’escargot. Pour donner quand-même quelques infos, sans trop donner d’indices pour les énigmes à venir : en ce moment je travaille essentiellement à choisir des assemblages de lettres qui sont à la fois plaisants et suffisamment uniques, c’est-à-dire pas trop similaires à d’autres mots déjà choisis, pour pouvoir être assez facilement identifiés entre les énigmes et les documents. J’étends lentement le lexique, toujours dans l’idée de décrire les concepts des « Divinités Archaïques », et en même temps j’essaye de réfléchir à un peu de morphologie (la manière dont les mots sont déformés par le pluriel, la temporalité / conjugaison, la substantivation, etc).
La grande absente du mois dernier revient lentement mais sûrement. Cependant, il y a surtout eu de la numérisation de choses plus anciennes.
« Plongeon d’Hirondelle » (3 pages) avait été rédigé il y a plus longtemps que je n’arrive à m’en souvenir, je le considérais comme à terminer, mais en réalité ce format de nouvelle à chute (plus ou moins) lui convient bien. Ce n’est pas mon fragment préféré, d’autant qu’il est assez loin du reste du « Jour des Cauchemars », bien qu’il en éclaire un peu les conséquences.
J’ai commencé avec réticence de numériser « Ciels de Nulle Part ». Je dis réticence parce que je ne me sens pas du tout confiante ; je n’ai pas l’habitude d’écrire de manière linéaire, et commencer à numériser quelque chose qui n’est pas fini est très perturbant (mais c’est normal, vu que j’écris une trame qui n’est pas discontinue). Malheureusement, continuer à écrire (à poursuivre la fiction, donc, pas à la recopier sur ordinateur) reste assez difficile ; j’ai toujours en tête les événements à suivre, mais m’astreindre à écrire les choses pas à pas me paralyse souvent, de peur de rater quelque chose maintenant dont le futur aura besoin. Il faut que je me force à m’autoriser à revenir modifier ce que j’ai déjà écrit (ce que je fais pourtant parfois avec les fragments discontinus), et m’autoriser du même coup à écrire comme ça vient, puisque j’aurai le droit d’y revenir plus tard… mais étrangement, mon cerveau ne veut pas : on a dit linéaire, et du coup j’ai l’impression d’écrire en mode roguelike.
Assez teasé, le vrai gros truc en ce moment côté fiction, c’est « La Diaspora Mécanique », son emblème, et le premier fragment à lui être directement dédié : « J’ai le Droit d’Exister » (1 page 1/2). Les trois lignes qui accompagnent l’annonce sur les réseaux me semblent un bon point de départ à cette discussion :
« Hexa sort de sa réclusion mille fois millénaire.
Les graines de la diaspora essaimeront.
Car l’Entropie ne connaît nulle frontière. »
Ça fait plusieurs fois que mon inspiration m’amène dans les profondeurs d’Hexa (le projet de jeu de rôle dans le même univers en est une autre conséquence), bien loin du « Jour des Cauchemars » sur lequel je devrais me concentrer. D’un côté, « Reconstruction » et « Qui Dois-Je Être » ont un lien avec l’histoire de Thyrio et de l’Horloger, autant certains fragments n’en avaient pratiquement plus aucun, en particulier « Hexa a Besoin de Moi » et « Compromis Avec la Réalité ». Ces deux fragments ont donc été rétroactivement intégrés à ce nouvel emblème, « La Diaspora Mécanique », qui se trouve en dehors des deux arcs narratifs qui m’habitent (d’un côté Le Cycle des Cauchemars, centré sur Horizon, Thyrio, l’Horloger et le Jour des Cauchemars ; de l’autre, le Cycle des Horreurs, dont « Ciels de Nulle Part » ne sera que l’un des aspects). Le récit de cette diaspora est donc encore en dehors de tout ceci ; il commence avec les conséquences à long terme du Jour des Cauchemars sur Hexa (j’évite les spoils), qui vont forcer le monde mécanique à sortir de son isolement choisi. Des personnages issus de cet univers vont voyager jusqu’aux autres, pour diverses raisons, et créer à travers le multivers des ambassades, des enclaves, des protectorats… J’ai dans l’idée que ceci se déroulera probablement entre le cycle des Cauchemars (dont il est une conséquence) et avant le cycle des Horreurs (parce que j’ai envie que la Diaspora Mécanique existe à ce moment-là pour l’intégrer à cet arc).
Je sais que ce rapport mensuel est déjà bien long, mais je tiens à dire un mot sur « J’ai le Droit d’Exister ». Sur le plan purement fictionnel, c’est un fragment adjacent à « Compromis Avec la Réalité » : le récit d’une machine qui sort de l’Ordre Commun, et sera plus tard l’une de celles qui formeront cette fameuse Diaspora. Mais ce fragment-ci en particulier est également la seule pièce d’auto-fiction aussi assumée que j’aie écrite jusqu’à présent. Il n’est ni plus ni moins que la version (très) romancée de « Tulpa de Série », et partage d’ailleurs avec cet article de non-fiction plusieurs lignes, pratiquement telles quelles.