Novembre 2025

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Dans l’Ensemble

On va se l’avouer : ce mois-ci a été chaud. C’est un miracle que ma santé fragile ne m’ait pas lâchée malgré tout ce qui s’est passé côté vie personnelle. J’ai l’impression d’avoir eu peu de temps et d’énergie à consacrer au travail, mais au final, malgré peu de productions finies, beaucoup de choses avancent. Et bien sûr, le jeu de rôle continue à prendre toute la place. On en est à combien de mois d’hyperfocus ? Si on compte depuis août, on en est à 4 au compteur, et vu la todo-list de décembre, c’est pas près de s’arrêter.

Jeu de Rôle

Jeux et Projets

Je ne suis pas très satisfaite par « CyberTango », mais j’ai préféré couper court, finir ce qui était là et le publier tel quel, plutôt que de m’enferrer dans un micro-projet, de galérer à le finir et soit l’abandonner soit y consacrer trop de temps pour un résultat pas plus satisfaisant. Mais bref. Dès l’origine, ce très modeste projet est un exemple minimaliste, à deux joueureuses, de la dynamique que propose « Un Rêve Étrange », le tout dans un thème cyberpunk. J’aurais aimé proposer plus de contenu en étendant cette idée de liste de mots pour caractériser l’objectif à la caractérisation des personnages, voire des obstacles, afin de mieux aider l’imagination de ce que les personnages peuvent accomplir et de ce à quoi elles peuvent être confrontées. Bon. Ça reste une preuve de concept. Passons à autre chose.

J’en parlais en septembre : j’ai continué à entretenir la flamme pour écrire « De Ka et d’Étoiles », mon self-hack de « De Ka et d’Ichor » en version space opera. Pas grand chose de plus à en dire pour l’instant.

En fin de mois, et pour aucune autre raison qu’une blague poussée un peu trop loin, j’ai commencé le projet collaboratif « What’s a Demon but an Imp with a Plan » (« qu’est-ce qu’un démon, si ce n’est un diablotin qui a un plan »). Une succube amie a sorti cette phrase, une imp autre amie a rigolé et imaginé un jeu à partir de ça, et… On a commencé à prendre ça au sérieux, à écrire des livrets de rôle, et à adorer que le jeu lui-même ait ce ton très décalé, très chaotique, très bavardage. Le résultat ressemble beaucoup à un jeu qui aurait été écrit par des imps, pour des imps. À l’heure actuelle, du contenu NSFW (+18) est envisagé, mais pas encore rédigé.

Ce mois-ci, j’ai trébuché sur la Micro Fiction Game Jam, qui propose d’écrire un jeu en 280 caractères max (en anglais). Le thème de cette année était « Absorb, Repose, Recursion ». Ma participation a été « Wait, I can exploit the title for extra characters ». C’était particulièrement intéressant comme exercice de pousser le minimalisme à ce point. Moi qui suis fan des jeux en une page et/ou en 500 mots, resserrer encore plus la contrainte m’a permis de vraiment pousser la logique jusqu’au bout. J’ai l’impression que le format 280 caractères ne peut s’approcher que de peu de manières différentes : soit une petite mécanique, généralement une table d’événements selon le résultat d’un dé ou d’un tirage de carte, soit un jeu lyrique (plus esthétique que jouable (ce qui n’est pas un problème)), soit le squelette d’un jeu plus vaste. Personnellement, j’ai suivi cette dernière approche, pour cette fois-ci : dans les 280 caractères tiennent une très succincte description des protagonistes, des antagonistes et de la tension, puis une liste d’étapes ou de scènes (oserais-je prononcer le mot « boucle de jeu » ?), et une suggestion des ressources en jeu. On pourrait facilement imaginer une sorte de PbtA ou de BoB, avec des règles pour gagner et perdre ces ressources, des livrets pour ces personnages, des moves pour ces différentes étapes, éventuellement du contenu pour des adversaires et des lieux plus spécifiques. Je trouve que c’est une excellente forme pour résumer un jeu, que ce soit pour le présenter une fois terminé, ou pour solidifier une idée avant de la développer. Ça donne envie de rassembler plusieurs de mes micro-créations sur une page de ce site. (D’ailleurs, « Je Suis une Fée » fait moins de 280 caractères.)

J’ai aussi trébuché sur une game jam en 200 mots, je suis partie sur une idée (surnommée « VoidTouched », à l’heure actuelle) mais qui n’a pas eu le temps ni l’énergie d’aller plus loin qu’un brouillon. Le problème est qu’il reposait essentiellement sur du contenu (lyricoïde), passé un “système” de quelques mots. Comme souvent, le contenu est beaucoup plus dur à écrire que le système (c’est pour ça que je n’écris pratiquement que des jeux qui reposent sur leur système, avec pratiquement aucun contenu).

Suite à une discussion fort intéressante sur un forum en ligne, j’ai volé l’idée de faire des “livrets épais” pour un PbtA et j’envisage (un jour) de l’utiliser pour les « Terres Noires ». Je m’explique. Dans les PbtA, les livrets de rôles sont souvent très succincts : un titre, quelques lignes de caractérisation du personnage, quelques choix de personnalisation, et une liste de pouvoirs optionnels. Les BoB ne proposent généralement pas plus pour les rôles non-personnages. Personnellement, j’adore ça (minimalisme, une fois de plus). Mais ! Et s’il en était autrement ? L’idée serait de confier un vaste pan de l’univers à un personnage, et de combiner livret de rôle et segment d’univers sous une même couverture. Concrètement, pour les Terres Noires, ça permettrait de se passer de MJ, et ça distribuerait la responsabilité de la digestion d’un univers vaste et complexe entre les joueureuses autour de la table : la Nécromancienne aurait, dans son livret, juste à côté de sa liste de pouvoirs magiques, toutes les règles qui régissent la mort, les âmes et les mort-vivants, et qu’aucun autre rôle n’aurait besoin de connaître pour pouvoir jouer ; idem pour la Démoniste, qui aurait non seulement le grimoire de démonologie, mais aussi les règles d’invocation, d’ouverture de portail, de Noms Véritables, etc, et le bestiaire des mondes infernaux ; et ainsi de suite pour les autres rôles et aspects de l’univers. Malheureusement je n’ai pas trop de temps à consacrer à la réécriture de ce vénérable projet, mais la perspective est très enthousiasmante !

Articles et Théorie

Suite à divers râlages discussions que j’ai pu avoir à propos de la mécanique de livrets de cadre des BoB, j’ai formalisé ma pensée pour détailler ce que je reprochais à cette mécanique, et les solutions que j’imaginais pour y pallier : « Responsabilité Environnementale Non-Liquide ». (J’y évoque notamment l’approche que j’ai utilisée pour « Un Rêve Étrange » et « CyberTango ».)

En fin de mois, après avoir été PJ dans une partie d’un jeu de la famille des Trophy Dark, j’ai définitivement acté qu’être PJ face à un·e MJ n’était pas pour moi. J’ai eu l’audace de faire ma petite psychologie de comptoir perso sous forme d’article : Déresponsabilisation face à MJ et son scénar. Rien de plus grave que moi et mes goûts personnels.

Je n’ai pas encore terminé d’écrire « Dynamiques VoidPunk », mais il sera surtout une grosse liste de catégories et d’exemples, une excroissance du précédent sur le même sujet.