Mai 2025

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Dans l’Ensemble

Terminés ce mois-ci : un article de non-fiction (commencé le mois précédent), un autre bref jeu de rôle, et une chouette mise en page pour « Brink ». En plus de ça, un vieux projet de jdr atteint le stade publiable, et la fiction se débloque pour la première fois de l’année.

Je sens que la nouvelle vague de créativité du mois dernier se confirme. J’espère que le mois prochain la confirmera comme un retour à la normale.

Hors catégorie : la page d’accueil de ce site a désormais une vraie bannière ! Rien d’extraordinaire, mais petit à petit, et même si la route est encore longue, Gard3n est lentement moins moche.

Non-Fiction

Comme annoncé le mois précédent, « Nos Amours Plurielles » a été terminé ce mois-ci. Cet article discute des nombreuses modalités que peuvent prendre des relations affectives lorsque la pluralité est quelque part dans l’équation, et notamment de l’anarchie relationnelle.

J’ai également rajouté une page sur le « Dénombrement », qui a moins vocation à être un article qu’un rappel à moi-même pour le jour où je chercherai la formule mathématique pour savoir combien de triplets différents peut produire une mythologie hyperflexible de sept éléments.

Jeu de Rôle

« Field Testing » a été écrit d’une traite, sans rature. Cette inspiration vient de loin et les influences sont nombreuses (notamment côté Cut-up-Hearts, mais aussi les jeux lyriques de Yoko Ono). L’idée est de proposer en quelques lignes un bref jeu de rôle en extérieur, autour d’un prétexte à mi-chemin entre le scientifique et le surnaturel, qui rappellera peut-être l’ambiance de « Brink », quoi qu’en moins apocalyptique.

À ce propos, « Brink » a reçu une mise en page esthétique pour une version imprimable. Ce genre de mise en page est exactement ce qui manque à toutes nos productions, et ça fait très longtemps qu’on le sait. Ça fait du bien de voir un premier pas dans cette direction. J’aimerais beaucoup, dans l’idéal, que chaque jeu de rôle, minimaliste ou ambitieux, ait lui aussi une mise en page esthétique, personnelle, et pas juste un texte nu en noir sur blanc… Mais ça aussi, c’est du travail.

Le gros morceau de ce mois-ci, qui avait déjà été mentionné le mois dernier, c’est « Un Rêve Étrange », qui après deux ans d’errances, d’hésitations, de sommeils, de mutations, a finalement trouvé ce qui semble bien être sa forme définitive. Il reste encore beaucoup de travail, notamment finir le contenu, playtests, corrections, mise en page, etc, mais la crise existentielle est passée, et il est "fini". C’est un sentiment étrange de clore le fichier, le poster sur Gard3n, et de réaliser que cette gestation sinueuse et tumultueuse de deux ans a fini par aboutir. Quand on ne voit que les galères mois par mois, la pile de projets ouverts qui ne fait que grandir, le nombre de trucs commencés et pas finis qu’on met de côté pour suivre une nouvelle inspiration… on a du mal à voir les progrès sur le long terme. Je pense à « de Ka et d’Ichor », qui a lui aussi eu une gestation compliquée (de décembre 2022 à juin 2024), et j’ignore lequel des vieux projets, aujourd’hui en dormance profonde, resurgira, cette année ou une autre, pour m’apporter un sentiment similaire. Mais la leçon que j’en tire est celle-ci : aie confiance dans le processus. Même si les choses ont l’air dispersées ou insurmontables, tant que la grande machine tourne (et même lorsqu’elle semble en apparence ne plus tourner), les choses progressent.

Fiction

« Ciels de Nulle Part » est passé de 18 à 28 pages. La suite de histoire était déjà connue depuis longtemps, mais l’écriture était bloquée sur un point d’articulation entre les scènes. À l’instant où ce point a été résolu, le reste s’est déroulé tout seul, et aurait continué si je n’étais pas tombé·e malade. Je reste assez étrangèr·e à moi-même dans cette narration très lente, très détaillée ; je m’effraie de sortir des phrases de plusieurs lignes, des paragraphes entiers sur des détails… Mais je persiste dans cette intention initiale : créer une narration différente de celles que j’ai l’habitude d’écrire, me sortir de ma zone de confort, trouver un nouveau style, et en challenge bonus, écrire de manière linéaire. À vous de me dire si ce flow fonctionne. Pour ce qui est de l’histoire elle-même (sans spoiler), elle s’était arrêtée à la fin du chapitre de la rencontre, et ces dix nouvelles pages commencent à mettre en tension les différentes relations entre les personnages, jusqu’à un point de bascule. (Il faudra attendre que je me sois rétablie pour connaître les conséquences de cette bascule.) J’ai hâte de finir ce deuxième chapitre pour pouvoir changer de décors et aborder la partie de l’histoire que je ne connais pas encore tout à fait. J’ai eu des idées des nouveaux personnages qui viendraient traverser cette narration, mais je ne creuserai pas tant que je n’y serai pas. Bref, j’ai hâte !