Dans la continuité du mois précédent : ma vie personnelle est toujours en phase de récupération de la grosse rechute vers la fin de l’année dernière, mais comme le mois précédent, beaucoup de mesures ont été prises pour que je puisse mieux me consacrer à mes projets. Il n’y a eu aucune nouvelle publication ce mois-ci, mais plusieurs choses avancent du côté de la fiction et du jeu vidéo. Les autres domaines demeurent en sommeil (très notamment celui du jeu de rôle), mais j’essaye de voir comme une bonne chose de placer cette petite capacité de travail dans peu de projets pour leur permettre malgré tout d’avancer significativement.
« Shattered Realm » continue à avancer, à la fois côté moteur et côté level design. Je note pour le côté moteur (ce qui n’intéresse a priori personne d’autre que moi) sa nouvelle capacité à avoir des timers plus précis et plus brefs qu’une seconde, un script d’IA unifié et bien plus optimisé, et la sérialisation des inventaires qui permet de sauvegarder le contenu des coffres pour pouvoir mettre un serveur à jour beaucoup plus facilement. Côté level design (plus intéressant, je crois), il y a eu un changement de perspective : la zone des ombres de la mort commençait à devenir encombrée, et il était difficile d’y intégrer les nouvelles épreuves et ressources, développées le mois précédent. La solution adoptée, actuellement en travaux, et de créer une zone radicalement différente, autant dans son esthétique que dans sa navigation : une zone entièrement enténébrée, peuplée de cauchemars, qui semble s’éloigner lentement de la réalité.
À part ça, mais toujours dans la catégorie JV, il y a des velléités pour créer un nouveau jeu en utilisant HacKraft, le même moteur que Shattered Realm (que j’ai également créé, donc que je connais par cœur). C’est très intéressant d’utiliser le moteur de SR dans une direction différente ; ça me permet de remettre en question des décisions qui ont été prises il y a très longtemps, ou d’envisager des perspectives très nouvelles, de me confronter à des impensés qui peuvent venir résoudre élégamment des problèmes dont je n’avais pas réellement conscience en travaillant sur SR. Pour l’instant ce projet est encore très informe, mais c’est agréable d’avoir un petit quelque chose de neuf et de différent sur le côté.
Toujours très envie de faire des game jams ; utiliser HK comme environnement familier pour des jams solo semble une idée très crédible. (Même s’il faudra très probablement envisager d’en faire une version qui ne soit pas client-serveur, et plus facilement cross-compilable. Bref.)
La rédaction de « Ciels de Nulle Part » a continué, ce mois-ci (le Jour des Cauchemars a accepté de rester en sommeil pour donner plus de place à ce projet).
Cassandre est arrivée Nulle Part et y rencontre ses habitant·es un·e à un·e. Ce faisant, certains souvenirs remontent, éclairant son passé, posant les jalons de son futur.
Mon écriture en est toujours au point où elle doit rattraper mon imagination, et c’est très étrange pour moi de m’astreindre à raconter les choses de manière chronologique, de savoir des choses fondamentales sur ce qu’il va advenir, et d’œuvrer lentement dans cette direction secrète sans pouvoir tout révéler dès le début. J’ai l’impression de mentir, de garder mon lectorat dans un aveuglement injuste, alors qu’il me serrait tellement facile, en quelques lignes, de donner tout le contexte de ce qui sera, de tout ce vers quoi ces anecdotes que je jalonne une à une tendent. Ce n’est pas un processus inintéressant, mais certes très inhabituel pour moi. On (qui se reconnaîtra) m’encourage cependant à exploiter ma non-linéarité habituelle pour justement venir perturber ce récit qui jusqu’alors s’efforce d’être linéaire. Peut-être serrait-ce justement le « twist » : la narration s’établit dès le début comme traditionnellement linéaire et se déploie comme n’importe quel roman, jusqu’à un point où le personnage point-de-vue rencontre une entité non-linéaire, et où la narration, en miroir, éclate sa temporalité.
Intéressant. Nous verrons.
(Pour l’instant, ce projet n’est pas terminé, et contrairement au Jour des Cauchemars, il n’est disponible que sous forme de brouillons audio, accessibles sur demande.)