Août 2021

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Dans l’Ensemble

Malgré un début de mois lui aussi mangé par les travaux sous ma fenêtre et une deuxième moitié consacrée à un peu de vacances, j’ai été en mesure de produire – non sans mal – quelques textes. Le retour à mon bureau et l’air de rentrée qui plane me font beaucoup de bien. J’espère que septembre sera aussi calme et productif que ces derniers jours d’août. En tout cas, les perspectives ne manquent pas.

Fiction

J’ai relu et retravaillé quelques textes, ces derniers temps. J’essaye de me constituer un corpus de textes d’une qualité imprimable pour pouvoir les annoter à la main et les connecter ensemble afin de créer une cartographie des questions et des réponses qui soit plus organique et moins linéaire.

« Reconstruction » a été achevé et publié. J’en parlais le mois dernier sous le nom temporaire « Bootstrap ». Ce fragment a été l’un des plus laborieux à écrire. J’en suis très insatisfait·e. Je trouve le ton incohérent, le déroulement étatique et le sujet central noyé dans ces hésitations, sans compter plusieurs passages au style franchement bancal. J’ai eu besoin de le sortir de mon bureau / de ma tête pour faire de la place pour le reste, mais je pense qu’il va nécessiter un lourd travail de réécriture pour atteindre une forme satisfaisante.

Je me penche en ce moment sur l’arc narratif de Gladys : son arrivée en Azaroth, les événements qui vont conduire à la première mort de Thyrio, le rôle de Gladys durant la tyrannie, et le dernier acte, dont la résolution sera le premier pas vers le jour des cauchemars.

J’ai aussi très envie d’écrire un fragment fictionnel méta (ça sent le Sanctuaire Au-Delà de l’Horizon) qui parlera de narration, et qui soulignera comme il est possible de lire une même histoire de différentes manières, comment la structure en trois actes peut se calquer sur différents arcs, et en quoi chaque personnage peut être vu comme le protagoniste de sa propre histoire.

Articles

« Panique Pré-Op » a été terminé et publié. J’ai toujours peur d’être soit trop vague soit trop intime. Cette ligne a été particulièrement difficile à naviguer pour cet article. Je le trouve assez banal, j’ai l’impression d’être sur un sentier trop battu, mais je lui trouve quelques métaphores qui me plaisent. (Ah, j’aime ça, les métaphores ! Hein ?)

Mes velléités d’aborder le sujet du mâle-gaze ont été soufflées par son ampleur. Encore un article auquel je renonce parce qu’il est plus systémique que personnel. Mieux vaut pour tout le monde, moi lea premièr·e, lire ce qui a déjà été écrit sur le sujet ; je ne pourrai que redire plus maladroitement ce que d’autres ont déjà compris mieux que moi. Ça reste un sujet qui m’intéresse ; peut-être écrirais-je quelque chose dans cette veine si j’y trouve un angle personnel, mais il me semble qu’il faudra pour cela attendre que j’ai résolu la question pour moi-même.

Les catégories parallèles d’articles qui me trottent dans la tête depuis longtemps (polyA et neuroA) suivent un parcours similaire : trop systémique ; je n’ai pas l’impression d’avoir grand-chose de plus à dire que « moi aussi ». Il faudra là aussi que je trouve un angle personnel si je veux apporter ma pierre à l’édifice. Peut-être en déroulant la question « comment est-ce que je vis X » ? Mais un tel témoignage sera-t-il plus enrichissant qu’un effeuillage intime ? Pour l’instant, j’en doute.

L’envie qui reste vivace est celle autour du thème « goo » ; ça manque de traduction, mais je l’utilise dans le sens « entre solide et liquide », ou l’état entre la chenille et le papillon, à l’intérieur du cocon. J’ai écrit un très court texte, vers le début de ma transition, titré « Last Tale From The Goo ». J’ai récemment (pour des raisons thérapeutiques) rassemblé beaucoup d’éléments de cette période de ma vie, et je me rends compte que je suis désormais loin dans ce futur que je contemplais quotidiennement. Je me retrouve dépositaire d’un regard étrange, d’un recul nouveau sur cette période. J’ai très envie de revisiter ces textes, dont la plupart n’ont pas été publiés, peut-être sous forme de rétrospective commentée. Bref : l’intention est toujours là, et elle se précise.