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Règles du Jeu

Pour jouer, tout le monde doit avoir un doudou. Ciels qui en ont plusieurs peuvent en prêter ; ciels qui n'en ont pas peuvent en emprunter, prendre un coussin, ou rouler un vêtement en boule.

Tout le monde joue des enfants. Au début de la partie, chaque enfant tire au hasard un papier avec marqué "moi, la nuit, quand je dors, il y a quelque chose..." et l'une des fins suivantes :

• ... qui murmure comme le vent.
• ... qui me frôle les cheveux avec ses pattes.
• ... de gluant près de mes pieds.
• ... avec des yeux qui brillent dans le noir.
• ... qui gronde sous le lit.
• ... de froid près de ma nuque.
• ... qui glisse contre mes bras.
• ... dont l'ombre fait comme des ailes sur le mur.

L'enfant qui a proposé ce jeu lit son papier en premier, ajoute "je suis sûr·e que c'est..." et fait la pire supposition au monde. Ensuite, l'enfant à sa gauche l'effraye davantage en disant "même que si t'es pas sage, il/elle/ça va te..." et annonce la pire chose au monde. Puis cet enfant lit son propre papier, et ainsi de suite jusqu'à revenir au premier.

Ensuite, sans un mot, les enfants se remémorent les peurs des autres, imaginent qu'iels deviennent elleux-mêmes des créatures de rêves et de cauchemars pour ne plus avoir peur, puis désignent quelqu'un. Pas forcément en même temps, pas forcément vite, juste en tendant la main ouverte pour recevoir le papier de l'enfant désigné. Si plusieurs mains se tendent en même temps vers le même enfant, c'est ellui qui décide à qui donner son papier. Un papier reçu ne se donne plus ! Ciels qui hésitent trop longtemps ou qui ne se souviennent plus reçoivent les papiers qui n'ont pas encore été donnés ; c'est pas grave.

Quand tout le monde a son nouveau papier, l'enfant qui a reçu le sien en premier dit à l'enfant auquel iel l'a pris : "je suis désolé·e de t'avoir fait peur, je voulais juste devenir ton ami·e ; [en réalité / effectivement], je suis..." et décrit la créature qu'iel est devenu·e, en respectant au mieux le papier, mais pas nécessairement en suivant la supposition de l'enfant qu'iel a effrayé·e. Iel nie la menace "si t'es pas sage" et rajoute "si on devient ami·es..." (Si quelqu'un manque d'inspiration, iel peut demander à une créature de l'aider à se métamorphoser.) Si l'autre enfant a toujours peur, iel cache son visage dans son doudou ; sinon, iel tend son doudou pour que les deux doudous se fassent un bisou. Ensuite, cet enfant demande à son tour pardon à ciel qu'iel a effrayé·e, et ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde soit devenu·e une créature fantastique et n'ait plus peur du noir.