Mars 2020

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Rapport d’Activités

Nouvelles

Publication du premier « Conte Ternorien », numérisé un peu tard mais écrit grâce à mon attitude de lâcher-prise. Je pense qu’il y en aura d’autres. Les Terres Noires sont un univers que j’apprécie beaucoup (il me sert de base pour la plupart de mes jeux de rôles) et je sais que la culture de ses habitants est riche en potentiel pour ce genre de contes, de chansons populaires et de vieilles légendes, un peu à la manière des mythes d’Éctaly.

Articles

« Patching Us » a été rédigé entre fin février et début mars, le premier texte après ma résolution de lâcher-prise. Je l’ai récemment numérisé, mais je ne l’ai pas publié. Ce n’est pas une fiction, même s’il en a un peu le ton. Je ne l’assume pas encore.

« Ce que je m’inflige » a été rédigé, relu (par d’autres) puis rejeté (par moi). Cette forme n’était pas la bonne pour cette idée. Peut-être reviendra-t-elle plus tard, sous une autre forme, éventuellement sous un autre nom.

Dans l’Ensemble

Ce confinement me permet de me recentrer sur moi. Il m’interdit (parfois cruellement) les distractions sociales, mais aussi beaucoup de distractions mentales et quotidiennes. J’ai entièrement lâché les obligations de production que je m’inflige ; Hexa, Aédir et Gladys me semblent loin. Ça m’attriste ; ça m’inquiète. Mais il semblerait que d’autres choses commencent à pousser, maintenant que j’ai abandonné l’idée de remuer la terre pour y planter ce que je croyais devoir y faire pousser.

Des choses avancent dans ma vie, également. Lentement, toujours trop lentement, et le confinement les retardent encore, mais, petit à petit, les choses vont vers le mieux. La chrysalide est ouverte depuis longtemps, déjà, mais le lent travail de mutation se poursuit. Et chaque petit effort, chaque petite victoire arrachée à ce monde me permet de tenir, et me donne le courage de continuer, de faire le petit effort suivant, d’arracher le prochain petit fragment de bonheur.

Pour ce qui concerne ce blog, sa forme et son rôle, j’ai simplement décidé de ne plus nommer le prochain paragraphe « Prévisions » mais « Actuellement ». Ce n’est pas ce que je veux faire, ce que je me dis que je dois faire, mais simplement ce que j’ai en tête en ce moment, ce sur quoi je travaille, ce qui m’habite. Même sans me poser d’objectif précis le mois dernier, je n’ai rien fait de ce que j’avais « prévu ». Pourtant, c’est ce que j’avais en tête à ce moment-là. Alors, voilà ; ce ne seront plus des projets futurs, mais des rêves présents.

Actuellement

Jeux Vidéo

Je travaille actuellement sur un projet de jeu vidéo minimaliste, « Death, Daemons and Darkness », dont le game design initial avait été posé il y a longtemps. Ça me fait énormément de bien de voir un projet avancer et se concrétiser pas à pas. Il devrait être publié dans les prochains jours. Est-ce que j’en dirais un mot ? C’est un jeu narratif, très minimaliste (texte et boutons), jouable en navigateur, qui parle des relations amoureuses, de leurs difficultés, de leurs transformations, de départs et de retours.

Ce projet me donne également des idées pour un autre ancien projet, « Voguer sur le Vent Violet », que j’avais originalement produit pour le concours d’entrée à l’ENJMIN. Je compte employer une interface similaire à « Death, Daemons and Darkness ». (Notez que l’univers a le sens de l’humour : après DDD il y aura VVV.) Quelques mots pour lui aussi ? Vous incarnez le capitaine d’un navire dans un monde entièrement recouvert d’océan ; vous voguez d’île en île à la faveur du vent (violet !) qui ne souffle que dans un sens. Quitter une île se fait sans espoir de retour. Marchandez, explorez, rencontrez, percez les mystères sur votre chemin… (Je joue beaucoup à « Sunless See », en ce moment. Ça se sent, non ?)

À Bientôt

Je vous souhaite de trouver l’équilibre intérieur. Je vous souhaite de trouver la sagesse d’accepter les chaînes contre lesquelles vous ne pouvez rien, la force de briser celles qui sont en votre pouvoir, et la clarté de distinguer les deux. Je vous souhaite de trouver en vous votre propre vérité, de faire taire les mensonges que vous êtes désormais seul·e à vous répéter, de discerner dans le calme épais qui nous étouffe ce qui compte pour vous, et pour vous seul·e.

Cette période étrange trouvera sa fin. Préparez-vous pour cette fin. Le bruit reviendra. Le monde extérieur coulera à nouveau en vous. À ce moment-là, vous devrez être prêt·e ; vous devrez tenir fermement cette vérité, et ne plus la laisser se diluer dans le bruit du monde. Ne laissez plus le monde vous diluer.

Cette période étrange trouvera sa fin. D’ici là, puissiez-vous saisir ce qu’elle peut vous donner. Pour citer Ursula Le Guin, « No darkness lasts forever. And even there, there are stars. »

Prenez soin de vous.